Aujourd’hui les ICO sont une nouvelle manière de lever de l’argent , une alternative aux méthodes traditionnelles.
Qu’est-ce qu’une ICO?
Une ICO (Initial Coin Offering) est une levée de fonds en crypto-monnaie.
Pour comprendre comment fonctionne une ICO, il faut d’abord comprendre les IPO (Initial Public Offering, ou offre publique d’achat, en français).
Une IPO concerne une entreprise traditionnelle qui rentre en bourse: au départ, il y a des actionnaires privés qui y investissent de l’argent. Lorsque l’entreprise décide d’entrer en bourse, ses actions deviennent alors accessibles au grand public qui peut les acheter.
Le parallèle avec les ICO se trouve dans le fait que pour ces dernières, l’entreprise crée directement ses propres crypto-monnaies, des “coins” qu’on appelle des “tokens”. Ces “tokens” sont directement mis en vente par l’entreprise, auprès du grand public, dans le but de récolter de l’argent. Ceci est censé dispenser l’entreprise de la lourdeur et de la complexité des démarches administratives, légales et financières liées aux IPO.
Une ICO est donc une version “cryto-monnaie” d’une IPO; sans l’obligation d’entrée en bourse et sans les contraintes liées à une IPO.
ICO, un outil de financement pas encore adapté à la majorité des situations.
Les ICO semblent faire partie d’un système très attractif censé faciliter le financement des entreprises, en particulier les start-up. En effet, il suffirait juste de faire appel à quelques développeurs qui créeraient les crypto-monnaies, et le tour serait joué!
Mais il y a un revers de la médaille car ce système n’est pas du tout régulé pour l’instant, et l’effet de “mode” aidant, on y trouve du tout et du n’importe quoi à la fois. Situation qui augmente les risques liés à l’investissement autour des ICO.
D’abord, les ICO ne sont pas adaptées à la plupart des PME-PMI car elles sont complexes à mettre en oeuvre.
Ensuite, la valeur de ces tokens est définie par l’entreprise qui la crée. Or ceux-ci peuvent n’avoir aucune valeur en pratique.
De plus, la réglementation n’est pas encore adaptée à ce type de financement, surtout en ce qui concerne la législation française.
Enfin, la France est en retard sur ce type de financement.
Le 360° du financement
Pour une PME-PMI, l’ICO n’est pas une solution adaptée en France aujourd’hui.
Les risques sont encore non négligeables et la réglementation de ce système serait peut être une solution à apporter à la valeur aléatoire des tokens.
Il faut s’y intéresser, rester connecté et vigilant quant à son évolution. Mais une approche 360° du financement reste aujourd’hui plus adaptée, c’est à dire travailler sur toutes les opportunités de financement qui s’offrent à l’entreprise : financement public (aide subvention, avance, etc.) et financement privé (crowdfunding, business angels, capital risque, banques, etc). Tout cela peut se conjuguer harmonieusement grâce à l’accompagnement de professionnels impliqués dans le projet.