Un an et demi après avoir levé 60 millions d’euros, la place de marché ManoMano, spécialisée dans le jardinage et le bricolage, annonce une nouvelle levée de fonds de 110 millions d’euros.
Avec ses 3 millions de produits référencés et ses 300 collaborateurs, la jeune pousse entend accélérer sa croissance et vise désormais le milliard d’euros de chiffre d’affaires dans l’espoir de rejoindre le cercle des licornes françaises.
General Atlantic, investisseur historique américain de ManoMano
ManoMano, un succès français.
Fondée en 2012 par Christian Raisson et Philippe de Chanville, la startup s’attaque au secteur du bricolage et du jardinage, jusqu’alors peu présent en ligne. Leur ambition est grande puisqu’ils souhaitent changer les habitudes des bricoleurs, habitués jusque-là à acheter leurs outils et matériaux dans des magasins comme Leroy Merlin, Castorama, Brico Dépôt et Mr Bricolage. Toutefois, le potentiel semble conséquent, le marché du bricolage pesant 26 milliards d’euros dans l’Hexagone, et le succès est au rendez-vous. L’entreprise décide donc, en 2016, de s’étendre au marché européen, en déployant sa plateforme en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Elle voit alors ses revenus exploser passant de 32 millions d’euros à 90 millions d’euros en un an.
Une première levée de fonds.
Forts de leur succès, les deux entrepreneurs lancent une première levée de fonds en 2017 de 60 millions d’euros, dirigée par l’américain General Atlantic. L’objectif est de développer et d’améliorer l’expérience client, notamment en proposant des conseils d’experts et des services collaboratifs de bricolage et de jardinage. Cet aspect de la plateforme la différencie du leader mondial du commerce en ligne, Amazon, qui ne dispose pas de l’aide au client dans son ADN.
Un futur prometteur.
Aujourd’hui, ManoMano souhaite garder son avantage sur ses concurrents, notamment les chaines de magasins physiques, qui essaient de rattraper leur retard en ligne. La startup a lancé une nouvelle levée de fonds, de 110 millions d’euros, à laquelle participe les fonds Eurazeo Growth, Aglaé Ventures, Large Venture de Bpifrance, ainsi que les investisseurs historiques CM-CIC, Partech, Piton et General Atlantic.
Se tourner vers l’International : une alternative de financement pour les entreprises
Pour les PME, la question du financement est une préoccupation permanente. L’accès à des sources de financement adaptées demeure problématique pour certaines catégories de petites entreprises, les jeunes PME et les startups. De nombreux instruments financiers ont été mis en place en France mais ils peuvent être souvent insuffisants.
Les opportunités de financement à l’international sont quand à elles devenues très importantes et dynamiques. Ils existent aujourd’hui des centaines de fonds d’investissement de toutes natures dans le monde. Beaucoup sont intéressés par les jeunes entreprises françaises réputées aujourd’hui pour leur innovation et leur dynamisme.
Néanmoins, accéder à ces financements passe obligatoirement par la démonstration d’un projet de développement international ambitieux et structuré. Ceci demande une grande rigueur dans la réalisation du BP et dans le développement stratégique du projet.
Les conditions pour réussir
Aujourd’hui, avoir un marché porté vers l’international est une condition indispensable pour réussir sa levée de fonds. Les startups françaises l’ont bien compris et pensent souvent à leur expansion mondiale dès la création de leur business model. Une étude, menée par Pramex et la Banque Populaire, montre qu’avec leur évolution rapide et grâce aux levées de fonds, les startups s’implantent désormais dans d’autres pays en moyenne quatre ans seulement après leur création.